Par Richard Flurin
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il y a 2 heures,
Mis à jour il y a 1 heure
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La diplomate et économiste «de gauche et écologiste» explique sa décision par «les oppositions au sein du NFP» qui contreviennent à «l’apaisement dont nous avons tant besoin».
Nouveau coup de canif dans le contrat du Nouveau Front populaire. La diplomate Laurence Tubiana a annoncé dans un communiqué lundi matin qu’elle refusait de briguer le poste de première ministre, une semaine après que son nom a été proposé par le Parti socialiste aux trois autres partis de gauche. «Je constate que mon nom a rencontré des oppositions au sein du NFP. Tout cela ne me semble plus mener à l’apaisement dont nous avons tant besoin», a justifié la haute fonctionnaire, qui avait été proposée pour sortir par le haut du bras de fer qui se joue entre socialistes et Insoumis. Plébiscitée par les Verts et par le Parti communiste français, sa candidature a toutefois été rejetée en bloc par La France insoumise, qui la juge en substance trop «Macron-compatible».
Laurence Tubiana a pourtant mené une campagne active en coulisses. Elle a échangé longuement avec les cadres écologistes et communistes, apportant des garanties sur son engagement à gauche pour désamorcer les procès d’intention des mélenchonistes. Si Emmanuel Macron l’a approché plusieurs fois pour siéger au sein de ses différents gouvernements, elle a toujours refusé. La diplomate du climat a en outre accordé une interview l’AFP jeudi dernier pour exposer en détail ses convictions et sa méthode de gouvernement. «Quand il y a une crise politique, il faut y répondre. Il y a besoin d’une personne de gauche, si cela doit être moi je le fais», déclarait-elle à nos confrères, faisant clairement acte de candidature.
Peau de chagrin
Dans son communiqué de lundi matin, Laurence Tubiana répète qu’elle était déterminée à assumer ses responsabilités politiques pour le NFP : «J’étais prête à défendre leurs idées et leurs propositions aussi loin que possible». Adressant ses vœux de réussite à la gauche, la négociatrice en chef des accords de Paris se réjouit de finalement garder son rôle majeur au sein du système associatif et intentionnel, notamment au sein de l’Agence française de développement. «Je crois profondément que la politique se joue partout dans la société tant les défis que nous avons à relever sont immenses», juge-t-elle.
Le retrait de Laurence Tubiana fait suite à celui de Huguette Bello, présidente de la région La Réunion, pressentie elle aussi pour Matignon mais qui n’a pas recueilli l’assentiment des socialistes. L’option d’un vote des députés de gauche était avancée pour départager ces deux candidates, mais LFI s’obstine à s’y refuser. «Il faut dire qu’il n’y a pas mieux pour affaiblir un futur premier ministre que de le faire désigner avec 51% des suffrages», expliquait le négociateur insoumis Paul Vannier à nos confrères de Politico. Sans compter que les deux femmes ne semblent pas prêtes à revenir sur leur refus.
L’écologiste Marine Tondelier s’est dite «désolée de cette nouvelle» en réaction au communiqué de Laurence Tubiana. Dans un message sur X, elle reprend à son compte les mots de la diplomate : «Ne nous résignons pas, il faut avancer». Cette détermination de façade peine toutefois à convaincre. Plus de deux semaines après le début des négociations et quatre jours avant l’ouverture des Jeux olympiques, en plein été, la probabilité de voir un premier ministre de gauche nommé à Matignon se réduit comme peau de chagrin.
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Publish date : 2024-07-22 09:56:51
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Author : Front Populaire
Publish date : 2024-07-22 11:04:30
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