Le chef de file de La France insoumise a estimé ce vendredi sur BFMTV que le Parti socialiste emploie des « méthodes brutales » à l’encontre des insoumis dans les négociations pour trouver un candidat pour Matignon.
Jean-Luc Mélenchon a dénoncé les « méthodes brutales » du Parti socialiste depuis le début des négociations du Nouveau Font populaire pour trouver un candidat pour être Premier ministre, au cours d’une interview ce vendredi 19 juillet sur BFMTV.
« Depuis le début, le Parti socialiste fait de l’obstruction », a dénoncé l’insoumis sur notre antenne.
Jean-Luc Mélenchon a par ailleurs déploré que le PS « décide de quand les choses s’arrêtent, quand elles commencent, qui on a le droit de proposer ou pas », en réaction au communiqué publié par les socialistes ce vendredi soir, qui « demande » qu’un vote des députés » de gauche aient lieu pour procéder au « choix de la candidate ou du candidat du Nouveau Front populaire au poste de Premier ministre » d’ici le 23 juillet.
« Si c’est pour nous rejouer la musique ‘c’est Olivier Faure ou personne’ ou ‘c’est Mme Tubiana ou personne’, donc il n’y aura pas de nom », estime le chef de file des insoumis, bien qu’il dise « souhaiter » qu’un autre nom soit trouvé.
Des négociations qui pâtinent
À l’issue des élections législatives, le Nouveau Front populaire est le groupe qui a obtenu le plus de députés à l’Assemblée nationale. Depuis, les quatre partis ont cherché à désigner un candidat pour être Premier ministre mais les négociations ont achoppé, après l’évocation des noms d’Huguette Bello et de Laurence Tubiana. De son côté, le PS pousse pour un vote pour trouver un nom, soutenus par les écologistes et magré le refus des insoumis.
Jean-Luc Mélenchon a exprimé une nouvelle fois le fait que les insoumis rejettent la proposition de l’économiste Laurence Tubiana pour la candidature à Matignon. « Elle est la mieux placée pour comprendre notre opposition à sa candidature parce qu’elle a annoncé d’avance qu’il fallait trouver un programme à négocier avec les autres partis de l’Assemblée nationale », a-t-il développé, faisant une référence à une tribune de Laurence Tubiana dans Le Monde.
Si le dossier Matignon pâtine toujours, les forces du NFP avaient réussi à trouver un candidat commun pour la présidence de l’Assemblée nationale en la personne du communiste André Chassaigne. C’est toutefois la présidente sortante de l’hémicycle, la macroniste Yaël Braun-Pivet, qui a été reconduite au perchoir.
Coalition impossible pour Mélenchon
Prenant acte de cet échec, Jean-Luc Mélenchon refuse d’autant plus Laurence Tubiana et sa volonté – selon lui – d’amender le programme du NFP pour permettre d’obtenir une plus large majorité à l’Assemblée nationale. « Vu comment ça s’est passé pour l’élection d’André Chassaigne », l’insoumis assure que les autres forces de l’Assemblée n’accepteront « jamais » de « renégocier » le programme du NFP.
L’insoumis souhaite au contraire qu’un gouvernement NFP soit formé, aille présenter ses mesures à l’Assemblée nationale et que celle-ci use de son « pouvoir d’amendement ». « Proclamer à l’avance qu’on va s’en remettre à un arrangement est une aberration », juge-t-il.
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